
Le passage à la nouvelle année est traditionnellement le symbole d’un commencement, d’un nouveau chapitre. A celui-ci, on associe fréquemment les fameuses “bonnes résolutions” qui sont une coutume occidentale consistant à prendre un ou plusieurs engagements envers soi-même, dans un but d’amélioration.
Les bonnes résolutions sont souvent comportementales et liées à un mode de vie : on prévoit par exemple de perdre du poids, d’arrêter de fumer, de dépenser moins d’argent, de prendre en main sa santé etc.
Historiquement, cette habitude remonterait à l’époque des Babyloniens de l’Antiquité vers -4000 avant JC. Ceux-ci promettaient alors à leurs dieux, au moment du Solstice, de payer leurs dettes et de restituer les objets empruntés. Les Romains, pour leur part, renouvelaient leur allégeance à l’empereur en promettant d’agir en bons citoyens durant l’année à venir afin de plaire au dieu Janus (d’où vient le mois de Janvier).
Une étude menée par Richard Wiseman de l’Université de Bristol sur 3000 personnes en 2007 a montré que 88% des résolutions de la nouvelle année échouaient. Elles avaient tendance à être mieux tenues lorsqu’elles étaient rendues publiques, ou lorsque l’entourage était présent en soutien mais le pourcentage restait toutefois élevé.
Alors, pourquoi cet échec ?
Derrière “résolutions” se cache en fait le mot “injonction”, c’est-à-dire contrainte, obligation, devoir. Même si nous les prenons volontairement envers nous-mêmes, elles viennent d’une part de notre psyché que l’on pourrait appeler le “juge” qui nous évalue, nous critique et nous sentence. De ce fait, c’est finalement un peu sous la contrainte d’une partie de soi que l’on décide de telle ou telle résolution. Et l’on sait généralement que la contrainte ne permet pas vraiment l’efficacité ou la réussite…
A l’inverse, lorsque l’on parle d’intention, on allège beaucoup le processus et l’on ouvre l’horizon. On parle de regard positif sur soi, de bienveillance et de douceur. Poser une intention, c’est y mettre sa volonté, certes, mais c’est y ajouter du cœur, de l’espoir, et aussi pourquoi pas, un peu de magie. Lorsque l’on pose une intention, on en appelle à une part de soi qui aspire à une amélioration de nous-mêmes pour nous-mêmes, et non en réaction à un idéal présupposé et fantasmé.
Comment formuler une intention ?
Une intention doit être courte, claire, formulée sans négation ni formule contraignante. Ainsi, “arrêter de fumer” pourrait se transformer en “je pose l’intention de prendre soin de ma santé” et “dépenser moins d’argent” pourrait devenir “je pose l’intention de regarder où vont mes dépenses et de ne garder que celles qui sont justes et nécessaires pour moi”.
Ce ne sont que des exemples, et il est important que l’intention formulée soit personnelle et ressentie par la personne comme évidente. Cela se peut se percevoir dans le corps, quand les mots résonnent au plus près, et c’est alors la confirmation que l’intention est exprimée de façon juste.
Grâce à ce changement de regard bienveillant et positif porté sur les engagements que l’on prend envers soi, on peut alors se laisser aller dans la joie à travailler pour un mieux-être et une évolution juste.
Merci pour ce nouvel éclairage sur les « bonnes résolutions » que pour ma part je ne prends plus depuis quelques années.
Mais poser une intention me paraît plus efficace. En effet comment atteindre quelque chose que l’on ne formule pas clairement ?
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